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dimanche 29 novembre 2015

challenge littéraire "mon voyage autour du monde"

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Drapeau Asie -Turquie
Metin Arditi, écrivain suisse francophone d’origine turque.
Nedim Gürsel 
Yachar Kemal
Turquie : Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature 2006 , rentrée littéraire 2014
Turquie - Elif Shafak  , rentrée littéraire 2015
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Turquie : Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature 2006

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 Drapeau Asie -Turquie
 
 
  • challenge personnel   je lis l'intégrale de Orhan Pamuk !

 Orhan Pamukde son vrai nom Ferit Orhan Pamuk, est un écrivain turc né le 7 juin 1952 à Istanbul
 Il est, avec José Saramago, à l'origine du Parlement européen des écrivains (European Writers' Parliament) qui s'est tenu à Istanbul en novembre 2010.

L'auteur se décrit comme une personne de culture musulmane, engagée au service des droits de l'homme, de la liberté d'expression et du dialogue entre les peuples et qui associe la religion à une identification culturelle et historique sans avoir toutefois de connexions personnelles avec Dieu.

 Il est le premier écrivain du monde musulman à condamner publiquement la fatwaislamique lancée contre Salman Rushdie en 1989. Il reconnaît également dans la presse en 2005 la culpabilité de la Turquie dans les massacres kurdes et le génocide arménien ce qui lui vaut des menaces de mort et une assignation à comparaître devant les tribunaux
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 lecture d'octobre 2014
Cevdet Bey et ses fils, 768 pages,  excellent
[2014], trad. du turc par Valérie Gay-Aksoy, Paris, Gallimard, 
C’est dans le quartier occidental de Nişantaşi que Cevdet Bey, un riche marchand musulman, s’installe avec son épouse pour fonder une famille. 

Nous sommes en 1905 et le sultan Abdülhamid II vient d’échapper à un attentat. Les élites turques contestent de plus en plus fortement le règne despotique des dirigeants ottomans, le pays se trouve alors à un tournant historique que Cevdet a pour projet de relater dans ses Mémoires. Trente ans plus tard, la Turquie n’est en effet plus la même après la réforme du régime politique, le bouleversement des mœurs, et la mise en place d’un nouvel alphabet. 


Les fils de Cevdet Bey en profitent pour prendre des directions différentes dans ce pays gagné par la modernité. 

Et c’est à la troisième génération, en 1970, qu’un besoin de retour vers les origines vient sceller cette fresque turque. Ahmet, qui est artiste-peintre, s’attaque au portrait de son grand-père, mort dans les années soixante, et ainsi à celui de toute une nation... 

Cevdet Bey et ses fils est le premier roman écrit par Orhan Pamuk. Toute son œuvre affleure déjà dans cette immense fresque à trois temps qui dépeint magistralement l’émergence d'une Turquie moderne, thème qu’il déclinera sans cesse dans la suite de sa production littéraire.
Premier roman chez FattoriusSon premier roman Cevdet Bey et ses fils, qui se veut une fresque généalogique dans la lignée des Buddenbrooks de Thomas Mann, traite de l'évolution d'une famille sur trois générations et de l'abandon par celle-ci d'un style de vie turc traditionnel pour un modèle plus occidentalisé. L'œuvre brosse le portrait de Cevdet Bey, premier commerçant musulman de Constantinople qui s'oppose en 1905 au monopole des minorités arménienne, grecque et juive sur les activités commerciales ottomanesD'inspiration réaliste, ce roman n'est pas encore caractérisé par le cheminement ésotérique des textes postérieurs de l'auteur. Cependant, il pose déjà les thèmes du double et de l'art, centraux dans sa production romanesque. Ce double motif se retrouve dans l'évocation de la vie d'Ahmet, le petit-fils de Cevdet. Ce peintre solitaire, en rupture avec le tumulte politique turc des années 1970, tente d'exécuter le portrait de son grand-père en renouant ainsi la chaîne du temps.
 
violet : lus
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  • La Maison du silence [1988], trad. du turc par Münevver Andaç, 408 pages, 140 × 205 mm. Un tout petit port turc, désert l'hiver, envahi par les touristes l'été. À l'écart des luxueuses villas des nouveaux riches, une maison tombant en ruine. Un nain y veille sur une très vieille femme, qui passe ses jours et ses nuits à évoquer sa jeunesse et à ressasser ses griefs. Ils vivent côte à côte dans le silence sur les secrets qu'ils partagent, dans la haine et la solitude. Comme chaque été, les trois petits-enfants de la vieille dame viennent passer quelques jours chez elle : un intellectuel désabusé et alcoolique, une étudiante progressiste et idéaliste, un lycéen arriviste, rêvant de la réussite à l'américaine. Leur séjour sera bref et se terminera par un drame, causé autant par les conditions politiques des années 1975-1980 que par le passé de la famille. 
    Le récit dresse un tableau lucide de l'histoire des cent dernières années de la Turquie qui pose adroitement une question très actuelle pour les pays du Proche-Orient : l'occidentalisation a-t-elle échoué ? Quels en ont été les résultats, quelle est la part de cette évolution dans les conflits de générations comme dans les rapports droite-gauche en politique ? 
    Un beau roman. Un écrivain sensible, qui sait raconter une histoire.
  •  excellentLe Livre noir [1995],  720 pages sous couv. ill., 108 × 178 mm, Paris, Gallimard, 1996, coll. "Folio" n°2897, Pendant une semaine, jour et nuit dans Istanbul, un jeune avocat, Galip, part à la recherche de sa femme Ruya, qu'il aime depuis l'enfance, et qui lui a laissé une lettre mystérieuse : est-ce un jeu ? un adieu ? Dans le fol espoir de la retrouver, il fouille ses souvenirs et le passé militant de Ruya. Il lit et relit les écrits de Djélâl, le demi-frère de sa femme - un homme secret qu'il admire. Mais lui aussi semble avoir disparu. À la recherche des deux êtres qu'il aime, Galip est en même temps en quête de sa propre identité et, bientôt, de celle d'Istanbul, présentée ici sous un aspect singulier : toujours enneigée, boueuse et ambiguë, insaisissable.
  •  excellentLe Château blanc [1996], trad. du turc par Münevver Andaç272 pages sous couv. ill., 108 × 178 mm. Paris, Gallimard, 1999, coll. "Folio", Le narrateur est un Italien de vingt ans, féru d'astronomie et de mathématiques. Capturé par des marins turcs et jeté dans la prison d'Istanbul, il se dit médecin, et est offert comme esclave à un hodja, un savant. Le maître oriental et l'esclave occidental se ressemblent de manière effrayante, éprouvent une méfiance immédiate l'un pour l'autre. Mais ils ne se séparent pas, vivent ensemble, travaillent ensemble, quotidiennement, d'abord sur la pyrotechnie, ensuite sur une horloge, enfin sur une redoutable machine de guerre pour Mehmet IV, dit le Chasseur, sultan de 1648 à 1687. Ensemble encore, ils contribuent à l'éradication d'une épidémie de peste. Tantôt dominant, tantôt dominé, des années durant, chacun raconte sa vie à l'autre. Puis les deux doubles doivent s'engager, avec leur machine de guerre, dans la désastreuse campagne polonaise. Mise à l'essai sur un château blanc, la machine ne fonctionne pas. Craignant pour sa vie, le Maître usurpe l'identité, la personnalité et le passé du narrateur. Celui-ci reste à Istanbul, devient le Maître. Des années plus tard, il entend parler de l'Autre, comme d'un ancien esclave capturé par des marins turcs, et qui s'est évadé...
  •  excellentLa Vie nouvelle [1999], trad. du turc par Münevver Andaç,  448 pages sous couv. ill., 108 × 178 mm, Paris, Gallimard, 2000, coll."Folio", n°3428, «Un jour, j'ai lu un livre, et toute ma vie en a été changée.»
    Osman, le jeune narrateur de La vie nouvelle, est bouleversé par la lecture d'un livre mystérieux. Il est aussi amoureux de Djanan, qui comme lui cherche à comprendre les secrets du livre. Mais Djanan aime Mehmet, et lorsque ce dernier et Djanan disparaissent tour à tour, Osman part à leur recherche, comme à la quête de la vie nouvelle promise par l'ouvrage qui l'obsède.
    Pendant ses années d'errance à travers la Turquie profonde, seul ou avec Djanan, le narrateur survit à plusieurs accidents de la route, découvre le complot d'une organisation secrète opposée à tout produit occidental, et s'interroge sur le sens caché des bandes dessinées de son enfance, tout en restant animé du même amour fou et du même espoir. Jusqu'au jour où il comprendra que ce monde nouveau tant désiré n'est peut-être rien d'autre que la mort...
  •  excellentMon nom est Rouge [2001], trad. du turc par Gilles Authier, 752 pages sous couv. ill., 108 × 178 mm, Paris, Gallimard, coll. "Folio", 2003, n° 3840, Istanbul, en cet hiver 1591, est sous la neige. Mais un cadavre, le crâne fracassé, nous parle depuis le puits où il a été jeté. Il connaît son assassin, de même que les raisons du meurtre dont il a été victime : un complot contre l'Empire ottoman, sa culture, ses traditions, et sa peinture. Car les miniaturistes de l'atelier du Sultan, dont il faisait partie, sont chargés d'illustrer un livre à la manière italienne...
    Mon nom est Rouge, roman polyphonique et foisonnant, nous plonge dans l'univers fascinant de l'Empire ottoman de la fin du XVIe siècle, et nous tient en haleine jusqu'à la dernière page par un extraordinaire suspense. Une subtile réflexion sur la confrontation entre Occident et Orient sous-tend cette trame policière, elle-même doublée d'une intrigue amoureuse, dans un récit parfaitement maîtrisé. Un roman d'une force et d'une qualité rares.
  • Istanbul, souvenirs d'une ville, [2003], trad. du turc par Jean-François Pérouse, Savas Demirel et Valérie Gay-Aksoy, Paris, Gallimard, [2007], Évocation d'une ville, roman de formation et réflexion sur la mélancolie, Istanbul est tout cela à la fois. Au gré des pages, Orhan Pamuk se remémore ses promenades d'enfant, à pied, en voiture ou en bateau, et nous entraîne à travers ruelles en pente et jardins, sur les rives du Bosphore, devant des villas décrépites, dessinant ainsi le portrait fascinant d'une métropole en déclin. 
    Ancienne capitale d'un vaste empire, Istanbul se cherche une identité, entre tradition et modernité, religion et laïcité, et les changements qui altèrent son visage n'échappent pas au regard de l'écrivain, fin connaisseur de son histoire, d'autant que ces transformations accompagnent une autre déchirure, bien plus intime et douloureuse, celle provoquée par la lente désagrégation de la famille Pamuk – une famille dont les membres, grands-parents, oncles et tantes, ont tous vécus dans le même immeuble – et par la dérive à la fois financière et affective de ses parents. 
    Dans cette œuvre foisonnante, magistralement composée et richement illustrée, Orhan Pamuk nous propose de remonter avec lui le temps de son éducation sentimentale et, in fine, de lire le roman de la naissance d'un écrivain.
  • D'autres couleurs Parution : 10-02-2011, Trad. du turc par Valérie Gay-Aksoy704 pages, D'autres couleurs nous plonge dans l'univers intellectuel et culturel, mais aussi intime d'Orhan Pamuk. Dans ces soixante-seize essais, discours ou récits, le romancier turc nous parle de son enfance à Istanbul, de l'obtention de son premier passeport ou de la mort de son père. Il se livre à une brillante analyse de la politique turque au sens large et de la place de la Turquie par rapport à l'Europe. Il se remémore également le tremblement de terre d'Izmit en 1999, sa peur, et les catastrophes liées au passage des pétroliers dans le Bosphore. Il rappelle l'importance de Dostoïevski, de Camus, de Thomas Bernhard dans son parcours, puis revient sur l'écriture de ses propres livres. Avant d'évoquer, au centre de son discours de réception du prix Nobel, la figure de son père...
    Cet ensemble de textes dessine un extraordinaire portrait d'Orhan Pamuk, retraçant pour le lecteur le parcours d'un grand écrivain.
  •  excellentNeige [2005], trad. du turc par Jean-François Pérouse, Paris, GallimardLe jeune poète turc Ka – de son vrai nom Kerim Alakusoglu – quitte son exil allemand pour se rendre à Kars, une petite ville provinciale endormie d'Anatolie. Pour le compte d'un journal d'Istanbul, il part enquêter sur plusieurs cas de suicide de jeunes femmes portant le foulard. Mais Ka désire aussi retrouver la belle Ipek, ancienne camarade de faculté fraîchement divorcée de Muhtar, un islamiste candidat à la mairie de Kars. 
    À peine arrivé dans la ville de Kars, en pleine effervescence en raison de l'approche d'élections à haut risque, il est l'objet de diverses sollicitudes et se trouve piégé par son envie de plaire à tout le monde : le chef de la police locale, la sœur d'Ipek, adepte du foulard, l'islamiste radical Lazuli vivant dans la clandestinité, ou l'acteur républicain Sunay, tous essaient de gagner la sympathie du poète et de le rallier à leur cause. Mais Ka avance, comme dans un rêve, voyant tout à travers le filtre de son inspiration poétique retrouvée, stimulée par sa passion grandissante pour Ipek, et le voile de neige qui couvre la ville. Jusqu'au soir où la représentation d'une pièce de théâtre kémaliste dirigée contre les extrémistes islamistes se transforme en putsch militaire et tourne au carnage. 
    Neige est un extraordinaire roman à suspense qui, tout en jouant habilement avec des sujets d'ordre politique très contemporains – comme l'identité de la société turque et la nature du fanatisme religieux –, surprend par ce ton poétique et nostalgique qui, telle la neige, nimbe chaque page.
  • Le Musée de l'innocence[2011], trad. du turc par Valérie Gay-Aksoy, Paris, Gallimard, Kemal, un jeune homme d’une trentaine d’années, est promis à Sibel, issue comme lui de la bonne bourgeoisie stambouliote, quand il rencontre Füsun, une parente éloignée et plutôt pauvre. Il tombe fou amoureux de la jeune fille, et sous prétexte de lui donner des cours de mathématiques, la retrouve tous les jours dans l’appartement vide de sa mère. En même temps, il est incapable de renoncer à sa liaison avec Sibel. 
    C’est seulement quand Füsun disparaît, après les fiançailles entre Sibel et Kemal célébrées en grande pompe, que ce dernier comprend à quel point il l’aime. Kemal rend alors visite à sa famille et emporte une simple réglette lui ayant appartenu : ce sera la première pièce du musée qu’il consacrera à son amour disparu. Puis, il avoue tout à Sibel et rompt les fiançailles. 
    Quand, quelque temps après, Kemal retrouve la trace de Füsun, mariée à son ami d’enfance Feridun, son obsession pour la jeune femme montera encore d’un cran… 
    Le musée de l’innocence est un grand roman nostalgique sur l’amour, le désir et l’absence, une nouvelle preuve de l’immense talent de l’écrivain turc.
  • Cevdet Bey et ses fils, [2014], trad. du turc par Valérie Gay-Aksoy, Paris, Gallimard,
 

dimanche 22 novembre 2015

Turquie - Elif Shafak

challenge "mon voyage autour du monde"
Drapeau Asie -Turquie

née le à Strasbourg de parents turcs, est une écrivaine turque. Femme écrivain primée et best-seller en Turquie, Şafak écrit ses romans aussi bien en turc qu'en anglais. La critique note qu’elle mêle en permanence avec talent les traditions romanesques occidentale et orientale, donnant naissance à une œuvre à la fois « locale » et universelle. Féministe engagée, cosmopolite, humaniste et profondément imprégnée par le soufisme et la culture ottomane, Şafak défie ainsi par son écriture toute forme de bigoterie et de xénophobie.
livre en cours
  • LU - La Bâtarde d'Istanbul, Paris, trad.(en) Aline Azoulay, préf. Amin Maalouf, Éditions Phébus,‎ 2007, 319 p
  • Bonbon Palace, Paris, trad.(tr) Valérie Gay-Aksoy, Éditions Phébus,‎ 2008, 464 p.
  • Lait noir, Paris, trad.(tr) Valérie Gay-Aksoy, Éditions Phébus,‎ 2009, 352 p. 
  • Soufi mon amour, Paris, trad.(en) Dominique Letellier, Éditions Phébus,‎ 2010, 416 p.
  • Crime d’honneur, [« Honour »], trad. de Dominique Letellier, Paris, Éditions Phébus, 2013 Prix Lorientales 2014 - Prix Relay 2013
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 L'architecte du sultan Istanbul, XVIe siècle. Le jeune Jahan débarque dans cette ville inconnue avec pour seul compagnon un magnifique éléphant blanc qu'il est chargé d'offrir au sultan Soliman le Magnifique. En chemin, il rencontrera des courtisans trompeurs et des faux amis, des gitans, des dompteurs d'animaux ainsi que la belle et espiègle Mihrimah. Il attirera bientôt l'attention de l'architecte royal, Sinan : une rencontre fortuite qui va changer le cours de son existence. Au coeur de l'Empire ottoman, quand Istanbul était le centre grouillant de la civilisation, L'architecte du sultan est un conte magique où l'on découvre le destin extraordinaire d'un garçon aux origines modestes qui se verra élevé au plus haut rang de la cour.

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